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Carnet voyage

Fuguer, c’est mettre Chopin en sac à dos. 

Fuguer, c’est un blog de voyage.  C’est simple, c’est wild, ça change.

 Fuguer, c’est de l’idée à l’avion, de l’itinéraire sur feuille lignée au trecking envoûtant, du confort de feu de camp au clash étranger . 

Fuguer, ça été la route d’la Gaspésie, l’évasion d’Anticosti, l’euphorie du Pérou, et se sera encore…

Fuguer, c’est universel. Pour moi, c’est –

 

En ce 22 avril, j’ai mes billets d’avion en main et je viens de commander mon billet de train Paris-Grenoble. Un autre magot d’envolé. Évidemment, l’achat du billet d’avion a coûté encore plus cher que j’pensais. Me voilà hier impuissant devant le commis d’Air Canada dans son veston 3 fois sa grandeur, l’écoutant me défiler sa rengaine de coûts supplémentaires que j’devais endosser par rapport à l’utilisation de mon crédit. Quelle blague. Désenchantement total. Bon, y faut s’y faire. La cuiller de Buckley passera bientôt. C’tait soit payer le surplus ou ne jamais partir. Le choix ne se fait même pas… J’vais simplement réorganiser mon budget moindrement précis et me débrouiller avec les conséquences (petit stress dans les veines)

Y m’reste plus qu’à réserver la première auberge jeunesse à mon arrivée. J’n’ai pas encore de carte de crédit pour réserver en ligne et le temps file…  Mon esprit sera définitivement tranquille lorsque l’auberge sera réservée. En espérant ne pas subir le trop long voyage de la carte de crédit dans les bureaux de Poste Canada. Y’a toujours un moyen de se débrouiller anyway, même si l’auberge reste l’alternative la plus abordable et la plus intéressante. Quoique le Couch Surfing…

Du 17 mai au 11 juin, c’est les Alpes. Un voyage organisé sur un coup tête, par une oportunité malheureuse. À la base, il y a un crédit de 1200$ pour un billet d’avion, sans quoi je n’aurais jamais pu même effleurer cette idée de voyage. C’est le premier que j’organise de A à Z et il est un peu broche à foin et naïf. J’ai peu d’argent pour le faire, très peu même. Avant de partir, je devrai faire quelques campagnes de financement genre vendre des trucs au marché aux puces pour m’assurer une certaine sécurité financière. Pour le reste, c’est un sac à dos, une tente 2 places et le stricte minimum de voyage : macbook, dvd portable, babillard en liège et porte de garde-robe.

Mon itinéraire touche plusieurs villes françaises, comme l’incontournable Paris pour seulement 3 jours en tout. Ensuite, c’est le train vers Grenoble et les Alpes. À Grenoble, c’est le moment de se débrouiller avec le circuit d’autobus voyageur local pour se rendre dans quelques uns des villages alpins. Mais en général, la marche entre les différents points ( Villard Reculas, Alpe d’Huez, Venosc, St-Christophe, etc) est prirorisée. Souvent, il s’agit que de quelques kms qui les séparent, 10 tout au plus. Dépassant ce ratio, il est souvent possible de se débrouiller avec l’autobus voyageur. En ce qui concerne l’hébergement, je rencontre 3 auberges jeunesses, dont une fermée pendant mon séjour, où je pourrai dormir à moindre coût. Je dis moindre coût, mais l’euro, c’est cher tout de même. On est loin de l’Amérique du Sud. Ah lala. Sinon, les campings municipaux et autres seront mes amis pendant mon itinéraire. La joie de voyager pendant la saison morte est de profiter de coûts touristiques plutôt bas, dont ceux des campings. Ça me va.

Si tout fonctionne, je vais voyager dans un des bassins les plus riches culturellement parlant. L’ironie, c’est que je me sauverai du grand Paris vers des petits villages qui ont leurs histoires locales. « J’en reviens pas que tu ailles en Europe pour seulement aller te promener dans les villages » me disait certaines personnes. Je les comprends. Mais je crois tout de même que l’aventure qui m’attends là-bas sera grande. Loin du confort que je fuis ici, vers des endroits qui me mettront en danger psychologiquement. Voilà, ce que je recherche. (Évidemment, c’est l’Europe. C’est plutôt calme, on est loin de la Somalie.)

‘reste à voir maintenant si tout se déroulera bien. La marge entre « l’itinéraire-feuille lignée» et la réalité est énorme… Vaut mieux parfois ne pas se fier sur les idées préconçues.

Sacrée nature

Le 17 mai, jour de mon départ vers le territoire rhône-alpin, se retrouve un peu plus tendu par les conditions météorologiques spéciales des derniers jours. Eh oui! Le volcan islandais Eyjallajokull, qui est entré en éruption en milieu de semaine, trouble énormément le transport aérien de l’Europe, notamment le pays français. Plusieurs aéroports européens, dont Charles de Gaulle, sont fermés jusqu’à minimum lundi. Il ne reste maintenant qu’à espérer, impuissant, que le volcan se calme d’ici quelques jours ou semaines et que les conditions aériennes s’améliorent, car sinon…. c’est l’asile. Bonjour la paperasse et aurevoir l’aventure!